Nicolas Sarkozy estime que les classes moyennes ont été "matraquées"

"Si nous continuons sur cette pente, il n'y aura plus d'économie française", a estimé ce lundi Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de droite sur Europe 1, évoquant la hausse des impôts durant le quinquennat de François Hollande...

"Les classes moyennes ont été matraquées, les familles ont été persécutées... En, juillet 2017, nous ferons ce que personne n'a jamais fait : deux projets de loi, l'un portant sur la réduction des dépenses, l'autre sur la réduction des impôts. Nous financerons la baisse des impôts par 100 milliards d'économie sur les dépenses publiques. Le problème français, c'est d'abord un problème de dépenses", a estimé l'ancien chef de l'Etat.

Pistes à suivre

La baisse du nombre de fonctionnaires fait partie des pistes qu'il a évoquées... "Il faut diminuer le nombre d'emplois publics. Nous sommes le seul pays d'Europe à avoir créé des postes de fonctionnaires. Je propose de mettre le temps de travail dans la fonction publique à 37 heures. Trente-sept heures payées 37, il n'y a pas d'autre choix. Et que les modalités de calcul des retraites soient les mêmes que dans le privé", a-t-il expliqué.

Nicolas Sarkozy a donc réitéré sa promesse de supprimer 300.000 postes de fonctionnaires et toutes les cotisations sociales sur les emplois familiaux...

Fin du prélèvement à la source

Il souhaite aussi augmenter de 25% le temps de travail des enseignants, et faire passer l'âge légal de départ à la retraite à 63, puis 64 ans.

Il a aussi qu'il reviendrait sur le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, que le gouvernement actuel a décidé d'instaurer. "Quand on explique qu'avec le prélèvement à la source il n'y aura pas de déclaration par le contribuable, on ment. Car le prélèvement à la source est l'application, par votre employeur, d'un taux forfaitaire d'imposition, qui fera la trésorerie de l'Etat. Mais vous devrez avoir une déclaration rédigée par vous-même en fin d'année pour régulariser tout ça, parce que c'est le problème notamment des pensions alimentaires".

Pas de revenu universel

Il s'est aussi dit contre l'idée d'un revenu garanti universel, prôné par le Premier ministre, Manuel Valls. "Je préfère fusionner toutes les allocations en une seule, une allocation unique qui fusionnerait le revenu minimum d'activité, les allocations personnelles pour le logement et même les allocations communales", a-t-il dit, ajoutant que "jamais cette allocation unique ne pourra dépasser 75% du SMIC".

Alors que la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem a proposé de rendre l'école obligatoire jusqu'à 18 ans, contre 16 actuellement, Nicolas Sarkozy s'est opposé à cette idée, préférant miser sur d'autres méthodes. "Je considère qu'il faudrait autoriser l'âge de l'apprentissage à 14 ans. La filière de l'apprentissage est parfaitement noble. Tous nos enfants ne sont pas faits pour un enseignement théorique", selon lui......

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